Le CEL, le complément du PEL pour épargner et se loger

Plan Épargne Logement (PEL), Compte Épargne Logement (CEL). C’est vrai que les deux appellations sont très proches et que leurs finalités le sont tout autant au point qu’il peut parfois y avoir matière à confusion dans les esprits. D’où l’intérêt de faire quelques petits rappels utiles…

Le principe du CEL

Comme avec le PEL, on est là dans un placement dont la finalité reste d’obtenir à terme un prêt à taux plus ou moins préférentiel afin d’acheter un bien immobilier en France ou d’y effectuer des travaux notamment d’économie d’énergie.

Créé en 1965, le Compte Épargne Logement est réglementé et permet donc d’obtenir, après 18 mois d’épargne minimum et un certain niveau d’intérêts acquis, un prêt à un taux avantageux pour un bien immobilier.

Toute personne physique peut ouvrir un (seul) CEL via sa banque (toutes ou presque le proposent), tout en sachant que si l’on dispose déjà d’un Plan Épargne Logement (les deux sont cumulables), il faut que cela se fasse dans le même établissement.

Un versement initial de 300 € est obligatoire à l’ouverture. Ensuite, à vous de provisionner – ou pas – votre Compte à hauteur d’au moins 75 € par versement.

Au final, le CEL est plafonné à 15 300 € hors intérêts perçus. Ceux-ci s’élèvent à 2% et sont indexés sur le taux du Livret A. Comme toujours, ils sont ajoutés au capital à chaque 31 décembre de l’année ayant servi à leur calcul et sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.

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Quel prêt obtient-on suite à un CEL ?

Au delà de constituer un apport personnel à l’achat d’un bien immobilier ou de travaux, le CEL sert à obtenir un prêt à taux privilégié au prorata des sommes placées d’un montant maximum de 23 000 €. Celui-ci ne peut toutefois pas faire dépasser, s’il est cumulé avec le prêt d’un PEL, le plafond de 92 000 €.

Pour bénéficier du prêt, il faut que son Compte Épargne Logement ait été ouvert depuis au moins 18  mois (pas de durée maximale) et que l’on ait bénéficié au moins de 22 à 75 € d’intérêts cumulés selon la nature et le montant du projet que l’on envisage.

PEL et CEL, les différences

Même si les finalités sont les mêmes, PEL et CEL diffèrent dans le sens où ce dernier est nettement plus souple et moins contraignant.

Contrairement au PEL, il n’est déjà pas obligatoire de provisionner régulièrement son épargne et il est en outre possible de retirer de l’argent de celle-ci à partir du moment où on laisse en permanence un minimum de 300 € sur son compte.

Par contre, il est vrai que le plafond autorisé est moindre, tout comme d’ailleurs les intérêts et les caractéristiques du prêt qui en découlent.

Bref, comme on peut s’en douter la souplesse du CEL implique aussi quelques inconvénients sur ce à quoi on peut prétendre au final. Et de l’avis général, ce produit doit plutôt être perçu comme un complément au Plan Épargne Logement qui, lorsque l’on est vraiment décidé à investir dans un bien immobilier, demeure le plus intéressant.

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