Que vaut l’assurance-vie face au Livret A ?

Assurance vie vs Livret a

On ne le sait pas forcément mais l‘Assurance-vie demeure le principal placement des Français avec, actuellement, pas loin de 2 000 milliards d’euros d’encours. Il faut dire qu’il s’agit là du plus vieux produit financier existant puisque son origine remonte maintenant à plus de deux siècles. Ce qui ne l’empêche pas d’être toujours aussi populaire…

But et principe de l’Assurance-vie

L’Assurance-vie a été créée dans l’idée de garantir à moment donné le versement d’une certaine somme d’argent, sous forme de capital ou de rente, à la personne qui a souscrit le contrat ou à un tiers désigné par celui-ci.

Contrairement à ce que l’on peut penser, l’Assurance-vie n’intervient pas uniquement qu’en cas de disparition de son titulaire avec à la clé une garantie financière assurée pour les proches, mais aussi plus largement comme placement financier sans qu’il y ait pour autant décès de celui-ci. D’ailleurs, dans ce cas, l’assuré peut-être lui-même le bénéficiaire du contrat.
C’est cela qui fait dire que l’Assurance-vie est à la fois une assurance mais aussi un produit d’épargne.

Trois types de contrats existent :
– Assurance en cas de décès (avec garantie pour les proches), appelé plus simplement « Contrat décès ».
– Assurance en cas de vie (placement pour le titulaire et/ou ses proches), ou « Contrat vie ».
– Assurance mixte vie et décès, appelé aussi « Contrat vie et décès ».

Assurance-vie pratique

La première chose à savoir est que toute personne peut souscrire un contrat (ou même plusieurs), tout en sachant cependant que les assureurs définissent généralement un plafond d’âge maximum de même qu’un questionnaire médical préalable à remplir par le demandeur. Suite à cela, celui-ci s’engage à respecter son contrat et les cotisations (unique à la souscription, libres ou périodiques, et ce sans plafonnements) pour les placements à venir.

Il existe de multiples formules d’Assurance-vie, variant notamment selon la durée choisie, le type de contrat (vie, décès, mixte), l’option de versements rente ou capital, plus les catégories de placements privilégiés entre actions, immobilier, fonds d’euros garantis ou un mélange des genres.
Donc, dans tous les cas, la première chose est déjà de bien se renseigner et comparer afin de voir quel type de contrat peut sembler le plus approprié à la situation et aux envies de chacun.

Après cela on prendra contact avec l’assureur via une banque, une mutuelle ou un courtier qui serviront d’intermédiaires et de conseils.
Dans tous les cas, vous devez être informé entre autres des modalités de votre contrat, des divers frais, de sa résiliation possible et des possibilités de rachat de son épargne, des versements et des placements retenus (par exemple fonds garantis en euros ou d’investissements spéculatifs), de même que par la suite de leurs taux, risques et autres performances. Bref, contrairement à d’autres placements, l’Assurance-vie demeure très réglementée.

Quels retours attendre ?

Les contrats Assurance-vie n’ont pas de durées légales imposées. On choisit donc ce que l’on veut avec une date échéance ou pas, tout en sachant qu’il vaut mieux qu’il y ait adéquation entre la durée souscrite, la « rentabilité » du produit, et bien sûr ses envies ou besoins. Ensuite, l’épargne fluctue selon les choix et performances (y compris négatives si l’on fait dans le spéculatif) des produits retenus.

Concrètement, une Assurance-vie prend fin et permet des versements aux bénéficiaires à sa date butoir s’il y en a une de prévue, à la mort du titulaire, ou accessoirement en cas de rachat ou de transfert du contrat.

Soit :
– Contrat vie : c’est donc l’option « épargne » avec une durée de contrat prévue initialement. En fin de celui-ci, l’assureur verse un capital ou une rente au titulaire et/ou aux personnes désignées.
– Contrat décès : c’est la garantie pour les proches que l’assureur versera au moment de votre décès un capital ou une rente aux bénéficiaires que vous avez désignés.
– Contrat vie et décès : c’est un mixte des précédentes. On choisi une durée de contrat et si à la fin de celui-ci le titulaire n’est pas décédé, il reçoit alors son épargne. Et dans la cas contraire, ce sont  les bénéficiaires désignés qui reçoivent l’argent au moment de la disparition.

Avantages et inconvénients de l’Assurance-vie

Entre assurance et produit d’épargne, l’Assurance-vie demeure quelques chose d’un peu à part qui, malgré son indéniable succès, est de nos jours de plus en plus concurrencé si l’on compte juste faire un placement. Parce qu’entre les différents Livrets, l’achat d’actions et autres outils prévus notamment par les banques, il y a du choix y compris avec des offres plus simples entre autres dans leur gestion.

Bref, pour de l’épargne « simple » ou une « première épargne », on peut à priori trouver mieux. Par contre, il est vrai qu’au niveau successorial ou si l’on veut d’abord protéger son entourage en cas de décès en leur garantissant des revenus à hauteur de l’épargne engrangée, l’Assurance-vie est ce qu’il faut choisir.

Le Livret Jeune : parents, aidez vos enfants à démarrer une épargne !

Livret Jeune

Il n’y a pas d’âge pour épargner ou plus exactement l’épargne s’adresse et peut bénéficier à tout le monde, y compris aux plus jeunes. C’est dans cette optique qu’a été créé en 1996 le Livret Jeune.

Pour qui et sous quelles conditions ?

Le Livret Jeune est un outil d’épargne défiscalisé réservé au 12-25 ans, sans conditions de ressources. Il permet à ceux-ci de créer un petit pécule à travers un capital (garanti par l’État) et des intérêts.

Pour ouvrir un Livret Jeune il faut résider en France. Un seul Livret par personne est ensuite autorisé que l’on peut détenir jusqu’au 31 décembre de l’année de ses 25 ans. Passée cette date, cette épargne doit être alors clôturée ou transférée.

Livret Jeune pratique

Chaque jeune ou ses représentants légaux peut ouvrir un Livret Jeune directement auprès de sa banque (toutes le proposent).

Il est obligatoire de faire alors un versement initial minimum de 10 € qui sera ensuite suivi des versements de son choix, tant au niveau des montants que des fréquences. En clair, on peut mettre – ou pas – ce que l’on veut quand on veut.

Sur le même principe, le titulaire ou ses représentants peut également retirer à tout moment et sans contrainte de l’argent de son Livret. Le montant maximum du Livret Jeune est fixé à 1 600 €, hors calcul des intérêts.

Au niveau des intérêts justement, ceux-ci sont définis par la banque qui détient le Livret sous réserve qu’ils ne soient pas inférieurs à ceux du Livret A ; c’est à dire garantir actuellement au moins 3%.
Leur calcul se fait les 1er et 16 de chaque mois et ils sont payés au 31 décembre. Ce qui veut dire que les intérêts cumulés sur l’année sont ajoutés au capital une fois l’an à cette date.

Les intérêts du Livre Jeune sont exonérés d’impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux.

Une gestion différente selon l’âge du titulaire

Selon que le titulaire a juste 12 ans, 16 ans ou soit majeur, l’ouverture et la gestion de son Livret ne seront pas les mêmes.

Jusqu’à 16 ans ce sont ses représentants légaux qui ont procuration et géreront le tout. Mais, dès 16 ans, c’est le jeune qui reprend alors la main et il n’y a plus de procuration possible (cela afin de « protéger » le compte du demandeur). Il peut ainsi faire les retraits qu’il souhaite, sauf opposition déclarée du représentant légal. Et à 18 ans, le jeune est majeur et exerce pleinement ses droits.

Avantages et inconvénients du Livret Jeune

Le Livret Jeune fait partie de ces placements très souples, faciles à ouvrir et à gérer, qui permettent en outre d’effectuer des versements et des retraits à sa guise sans pénalités ni obligations.
Il est adapté aux jeunes afin de leur créer une petite épargne avec un capital garanti par l’État et des intérêts défiscalisés. De plus, le Livret Jeune est potentiellement cumulable avec d’autres placements tels le Livret A, les LDDS ou le Livret d’Épargne Populaire.


Quant aux inconvénients, c’est accessoirement le fait que cette épargne ne soit plus possible au-delà de 25 ans, que son plafond soit limité à 1 600 € maximum, ou que le taux de rémunération dépende du bon vouloir de la banque qui accueille le Livret.

Reste néanmoins que cette épargne a été faite et s’adresse avant tout aux plus jeunes, notamment mineurs, pour leur créer une petite réserve financière et doit être pris comme tel. Parce qu’il est vrai qu’à partir de 18 ans d’autres placements plus rémunérateurs peuvent être aussi envisagés.

> Plus d’infos : www.economie.gouv.fr

Le CEL, le complément du PEL pour épargner et se loger

CEL ou Compte Epargne Logement

Plan Épargne Logement (PEL), Compte Épargne Logement (CEL). C’est vrai que les deux appellations sont très proches et que leurs finalités le sont tout autant au point qu’il peut parfois y avoir matière à confusion dans les esprits. D’où l’intérêt de faire quelques petits rappels utiles…

Le principe du CEL

Comme avec le PEL, on est là dans un placement dont la finalité reste d’obtenir à terme un prêt à taux plus ou moins préférentiel afin d’acheter un bien immobilier en France ou d’y effectuer des travaux notamment d’économie d’énergie.

Créé en 1965, le Compte Épargne Logement est réglementé et permet donc d’obtenir, après 18 mois d’épargne minimum et un certain niveau d’intérêts acquis, un prêt à un taux avantageux pour un bien immobilier.

Toute personne physique peut ouvrir un (seul) CEL via sa banque (toutes ou presque le proposent), tout en sachant que si l’on dispose déjà d’un Plan Épargne Logement (les deux sont cumulables), il faut que cela se fasse dans le même établissement.

Un versement initial de 300 € est obligatoire à l’ouverture. Ensuite, à vous de provisionner – ou pas – votre Compte à hauteur d’au moins 75 € par versement.

Au final, le CEL est plafonné à 15 300 € hors intérêts perçus. Ceux-ci s’élèvent à 2% et sont indexés sur le taux du Livret A. Comme toujours, ils sont ajoutés au capital à chaque 31 décembre de l’année ayant servi à leur calcul et sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.

Quel prêt obtient-on suite à un CEL ?

Au delà de constituer un apport personnel à l’achat d’un bien immobilier ou de travaux, le CEL sert à obtenir un prêt à taux privilégié au prorata des sommes placées d’un montant maximum de 23 000 €. Celui-ci ne peut toutefois pas faire dépasser, s’il est cumulé avec le prêt d’un PEL, le plafond de 92 000 €.

Pour bénéficier du prêt, il faut que son Compte Épargne Logement ait été ouvert depuis au moins 18  mois (pas de durée maximale) et que l’on ait bénéficié au moins de 22 à 75 € d’intérêts cumulés selon la nature et le montant du projet que l’on envisage.

PEL et CEL, les différences

Même si les finalités sont les mêmes, PEL et CEL diffèrent dans le sens où ce dernier est nettement plus souple et moins contraignant.

Contrairement au PEL, il n’est déjà pas obligatoire de provisionner régulièrement son épargne et il est en outre possible de retirer de l’argent de celle-ci à partir du moment où on laisse en permanence un minimum de 300 € sur son compte.

Par contre, il est vrai que le plafond autorisé est moindre, tout comme d’ailleurs les intérêts et les caractéristiques du prêt qui en découlent.

Bref, comme on peut s’en douter la souplesse du CEL implique aussi quelques inconvénients sur ce à quoi on peut prétendre au final. Et de l’avis général, ce produit doit plutôt être perçu comme un complément au Plan Épargne Logement qui, lorsque l’on est vraiment décidé à investir dans un bien immobilier, demeure le plus intéressant.

> Plus d’infos : www.economie.gouv.fr

Le LEP ou Livret d’Épargne Populaire : épargne à fort taux pour faibles revenus

Livret Epargne Populaire

Si tout le monde ou presque a déjà entendu parler du Livret A, ce n’est pas forcément le cas pour le Livret d’Épargne Populaire autrement appelé LEP.
Pourtant les deux sont réglementés de la même façon, avec juste comme particularité pour le LEP qu’il est destiné aux personnes aux revenus les plus modestes et soumis à un plafond de ressources. Ce qui n’empêche pas à l’un comme à l’autre d’être des placements garantis par l’État, ce qui veut dire qu’en tant que titulaire on n’a aucun risque de perdre son capital.

Un Livret sous conditions de revenus

Pour ouvrir un LEP il faut être résident fiscal en France. Un seul Livret par personne est ensuite autorisé avec deux maximum par foyer, sous réserve que ce dernier ne dépasse pas un certain revenu fiscal tel que mentionné dans sa dernière déclaration d’impôts.

Ainsi, pour une personne seule résidant en métropole (pour les Dom les montants sont autres), il ne faut pas dépasser 21 393 € de revenus déclarés ou encore pour « deux parts » 32 818 €. Mis à jour chaque année, c’est ce barème choisi par l’État qui détermine donc la possibilité d’ouvrir un LEP.

Il est à noter que lorsque les revenus d’un épargnant dépassent une année les plafonds en cours, il conserve néanmoins son LEP et peut le relancer l’année suivante si ses revenus repassent alors sous le niveau d’éligibilité.
De toute façon, il n’y a pas de durée imposée, tant maximale que minimale, pour un LEP et le Livret fonctionne tant que vous remplissez les conditions de revenus exigées. 

LEP pratique

On peut ouvrir un Livret d’Épargne Populaire directement auprès de sa banque (l’immense majorité le propose) dès lors que l’on a 18 ans.
Il est obligatoire de faire alors un versement initial minimum de 30 € qui sera ensuite suivi des versements de votre choix, tant au niveau des montants que des fréquences. En clair vous mettez – ou pas – ce que vous voulez quand vous voulez.
Sur le même principe, vous pouvez aussi retirer à tout moment et sans contrainte de l’argent de votre LEP. Le montant maximum du Livret est fixé à 7 700 €, hors calcul des intérêts.

Au niveau des intérêts justement, ceux-ci sont définis par l’État.
Au 1er février 2023, le taux de rémunération du LEP a ainsi été fixé à 6,1% avec un calcul des intérêts effectif les 1er et 16 de chaque mois et payés au 31 décembre. Ce qui veut dire que les intérêts cumulés sur l’année sont ajoutés au capital une fois l’an à cette date.

Les intérêts du LEP sont exonérés d’impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux.

Avantages et inconvénients du LEP

Né en 1982, le LEP reste un placement très souple, facile à ouvrir et à gérer, qui permet en outre d’effectuer des versements et des retraits à sa guise sans pénalités ni obligations.
Il est bien adapté aux revenus modestes et n’implique pas de durée maxi ou mini de détention.
Garanti par l’État, on est également sûr quoiqu’il arrive de retrouver son capital. De plus, le LEP est 

cumulable avec d’autres placements tels le Livret A, les LDDS ou le Livret Jeune.
Pour ce qui est des intérêts, non imposables, leur taux revu à 6,1% début 2023 font actuellement du LEP un outil d’épargne intéressant dans sa catégorie.

Quant aux (petits) inconvénients, ils se limitent au fait que l’ouverture et le fonctionnement du LEP sont soumis à plafond de ressources et que le montant maximal qui y est autorisé se situe à 7 700 € maximum.

> Plus d’infos : www.economie.gouv.fr

LE PEL, Plan Epargne Logement : bien épargner pour se loger

Plan Epargne Logement

À chaque placement ses spécificités. Le PEL, ou Plan Épargne Logement, est comme son « double, le Compte Épargne Logement (CEL), un placement dont la finalité est d’obtenir à terme un prêt à taux plus ou moins préférentiel afin d’acheter un bien immobilier en France ou d’y effectuer des travaux.

Le principe du PEL

Le Plan Épargne Logement est un compte réglementé et régit par contrat avec un établissement bancaire qui permet donc d’obtenir, après 4 ans d’épargne minimum, un prêt à un taux avantageux pour un bien immobilier.

Toute personne physique peut ouvrir un (seul) PEL via sa banque (toutes ou presque le proposent), tout en sachant que si l’on dispose déjà d’un Compte Épargne Logement, il faut que cela se fasse dans le même établissement.

Un versement initial de 225 € est obligatoire à l’ouverture. On s’engage ensuite à provisionner son PEL à hauteur d’au moins 540 €/an par un versement unique ou périodique comme choisi dans son contrat.
Au final, le PEL est plafonné à 61 200 € hors intérêts perçus. Ceux-ci s’élèvent à 2% si le PEL a été ouvert depuis le 1er janvier 2023 et sont imposables ainsi que soumis aux prélèvements sociaux.

Contrairement à d’autres placements, il n’est pas possible de retirer de l’argent de son PEL avant la date d’échéance prévue dans son contrat sous peine de pénalités. Cette échéance, à la base de 4 ans, peut être prolongée d’une année sur l’autre jusqu’à 10 ans maximum, date à laquelle le PEL restera ouvert mais ne nécessitera plus alors de versements.

Le PEL est cumulable avec d’autres placements tels le Livret A, le Livret d’Épargne Populaire ou le LDDS.

Quel prêt obtient-on suite à un PEL ?

Au delà de constituer un apport personnel à l’achat d’un bien immobilier ou ses travaux, le PEL sert aussi et surtout à obtenir un prêt avec un taux et un montant fonction de la date d’ouverture du Plan, de la durée de celui-ci et des intérêts acquis. Concrètement on peut ainsi obtenir jusqu’à 92 000 € maximum avec un taux d’emprunt fixé à 3,2 % depuis janvier 2023.
Il faut néanmoins noter que si l’on dispose en plus d’un Compte Épargne Logement (on peut associer les deux), le montant des prêts cumulés ne pourra pas dépasser cette même somme.

Dans certains cas, il est possible de bénéficier en plus d’une Prime d’État supplémentaire plafonnée généralement à 1 000 €.

PEL et CEL, les différences

Même si les finalités sont donc les mêmes, le Plan Épargne Logement et le Compte Épargne Logement diffèrent dans le sens où le premier est plus contraignant.

Avec le PEL ont est en effet déjà « sous contrat » avec sa banque, avec des obligations de versements et de durées sans qu’il soit possible d’ailleurs de retirer de l’argent de son épargne comme avec le CEL. 

Par contre, il est vrai que les plafonds autorisés, les intérêts et les caractéristiques du prêt qui en découlent sont bien plus intéressants et avantageux avec un Plan. Ce qui fait dire, de l’avis général, que ce produit est à privilégier dès lors que l’on est décidé à investir dans un bien immobilier.

> Plus d’infos : www.economie.gouv.fr

Le LDDS, Livret de Développement Durable et Solidaire, ex-Codevi

Le LDD

Les plus anciens se souviennent de cette épargne garantie par l’État, née au début des années 1980, que l‘on appelait le Codevi. Ce qui fut alors un placement parmi les préférés des Français existe toujours connu depuis 2007 sous le nom de LDD puis, à partir de fin 2016, sous celui de LDDS. Soit Livret de Développement Durable et Solidaire.

Un produit d’épargne toujours apprécié

Comme ses prédécesseurs, le LDDS est un produit d’État qui permet de récupérer des fonds destinés au financement des PME ainsi qu’à l’économie sociale et solidaire. Toujours très apprécié, l’épargne totale déposée par les Français sur celui-ci s’élevait à plus de 136 milliards au tout début de 2023. Il faut dire que son fonctionnement souple et sans contrainte n’y est pas pour rien…

LDDS pratique

Pour ouvrir un Livret de Développement Durable et Solidaire il faut être résident fiscal en France, avec un seul Livret autorisé par personne et deux par foyer.

Cela se fait directement auprès de sa banque (l’immense majorité le propose) dès lors que l’on a 18 ans. À l’ouverture il est juste nécessaire d’effectuer une déclaration sur l’honneur mentionnant que son domicile fiscal est bien en France et que l’on ne détient aucun autre LDDS. 

Un versement initial d’au moins 15 € est généralement demandé à l’ouverture, même si légalement il n’y a là aucune obligation. Ensuite, on fera des versements de son choix, tant au niveau des montants que des fréquences. En clair on mettra – ou pas – ce que l’on veut quand on veut.
Sur le même principe, il est possible de retirer à tout moment et sans contrainte de l’argent de son LDDS. Le montant maximum du Livret est fixé à 12 000 €, hors calcul des intérêts.

Au niveau des intérêts justement, ceux-ci sont définis par l’État.
Au 1er février 2023, le taux de rémunération du LDDS a ainsi été fixé à l’identique du Livret A, à 3% avec un calcul des intérêts effectif les 1er et 16 de chaque mois et payés au 31 décembre. Ce qui veut dire que les intérêts cumulés sur l’année sont ajoutés au capital une fois l’an à cette date.

Les intérêts du LDDS sont exonérés d’impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux.

Enfin, si l’on souhaite clôturer un LDDS, il suffit juste d’en avertir par courrier sa banque en indiquant si besoin vers quel compte les sommes restantes doivent être transférées. L’opération est gratuite, sans pénalités, et peut se faire à tout moment vu qu’il n’y a aucune obligation quant à la durée de détention d’un tel produit.

Avantages et inconvénients du LEP

Le LDDS est un placement très souple, facile à ouvrir et à gérer, qui autorise en outre des versements et des retraits à sa guise sans pénalités ni obligations. Ce qui permet d’ailleurs à beaucoup de gens de s’en servir pour réguler leur compte courant, au point même que certaines banques proposent des cartes bancaires associées au LDDS.
De plus, ce Livret est accessible à tous sans conditions de revenus ni de durées maxi ou mini de détention, avec un plafond relativement conséquent. Garanti par l’État, on est également sûr quoiqu’il arrive de retrouver son capital et de ne pas payer de taxes ou d’impôts sur ses intérêts.
Dernier avantage, le LDDS est cumulable avec d’autres placements tels le Livret A, le Livret d’Épargne Populaire ou le Livret Jeune.

Pas vraiment d’inconvénients à signaler, sinon peut-être une rémunération du capital à hauteur simplement de 3% qui n’en fait pas un produit spéculatif. Ce qui de toute façon n’est pas son rôle.

> Plus d’infos : www.economie.gouv.fr

Comment clôturer ou transférer son Livret

Cloturer son Livret A

Voici une question que bien sûr on se pose dès lors que l’on choisit de placer son argent quelque part. Sera-t-il possible si on le souhaite un jour de clore ou transférer ailleurs son placement ? Et si oui, sous quelles conditions et, le cas échéant, avec quels frais ?
Pas de raison alors qu’il n’en soit pas de même lorsque l’on s’intéresse au Livret A…

Transférer son Livret A

Si pendant longtemps il a été possible de transférer son épargne entre les (trois) organismes mandataires qu’étaient la Caisse d’Épargne, la Banque Postale et le Crédit Mutuel, puis ensuite les banques à partir du moment où, en 2009, celles-ci ont été également autorisées à gérer le Livret A, les choses ont maintenant changé.

Depuis le 1er janvier 2012, ce transfert d’un établissement à un autre n’est plus autorisé.
Il faut donc d’abord clôturer obligatoirement son Livret dans la banque où celui-ci a été établi, verser ensuite son épargne sur le compte de son choix, avant de pouvoir enfin ouvrir (toujours gratuitement) un nouveau Livret A ailleurs en y transférant en totalité ou partie les sommes qui étaient sur l’ancien.

Bref, pour transférer il faudra d’abord clôturer…

Clôturer son Livret A

L’avantage du Livret A est qu’il n’y a pas de durée minimale ou maximale obligatoire de détention. On pourra donc fermer celui-ci quand on voudra en prenant le temps nécessaire.

Pour cela, il faudra envoyer un courrier à sa banque ou se rendre sur place. Là, il faudra donner les références de son Livret et indiquer sur quel compte l’argent de celui-ci devra être déposé lors de la clôture.
Ensuite, la fermeture devra être effective sous 15 jours ouvrés (soit samedis et dimanches non comptés) à partir du moment où la demande aura été prise en compte. C’est pour cela qu’un « accusé de réception » doit être demandé lorsque la démarche s’effectue directement au guichet, ou que le courrier de clôture soit un recommandé avec A/R. En cas de litige, l’un ou l’autre pourront ainsi servir de preuve.
Bien sûr, si le détenteur du Livret A est mineur, ou qu’il s’agit d’une personne sous protection juridique, cette clôture devra être obligatoirement faire par son représentant légal.

Au niveau des intérêts, il faut savoir qu’en cas de clôture en cours d’année, les intérêts sur la période qui va du 1er janvier à la date de clôture du Livret sont crédités au jour même de la clôture de celui-ci.

Enfin, de par la Loi, il n’y a aucun frais ou pénalités pour l’épargnant qui décide de fermer son Livret A. Tout comme d’ailleurs – et il est utile de le rappeler – qu’il n’y en a pas non plus lors d’une ouverture ou de toute opération financière associée au Livret A. De même, un établissement bancaire ne peut demander aucune somme pour frais de garde ou de gestion d’un Livret A. Autant le savoir aussi…

Intérêts et fiscalité du Livret A

Intérêt et fiscalité du Livret A

Le placement privilégié des Français est, comme l’Assurance-vie, un compte épargne réglementé et défiscalisé, au capital garanti par l’État. De plus, avec la Caisse des dépôts et consignations, institution publique s’il en est, qui est son mandataire et se doit de détenir au moins 65% des sommes placées, les taux rémunérateurs sont également garantis et surtout définis sur décision gouvernementale.

Comment fonctionnent les intérêts pour son Livret A

Comme les autres produits d’épargne, le Livret A bénéficie d’intérêts sur les sommes déposées. Ceux-ci sont donc définis plus ou moins régulièrement par l’État, notamment en fonction de l’inflation.


Au 1er février 2023, le taux de rémunération du Livret a ainsi été porté à 3% avec un calcul des intérêts effectif les 1er et 16 de chaque mois et payés au 31 décembre. Ce qui veut dire que les intérêts cumulés sur l’année sont ajoutés au capital une fois l’an à cette date.

Le taux du Livret A en tant que référence

Ancêtre des placements, le Livret a depuis toujours ou presque eu une influence sur d’autres placements, notamment lorsqu’il s’agit de calculs d’intérêts. Logique en soit, vu que c’est l’État qui fixe ceux-ci en tenant compte de l’économie et de la situation du pays afin de proposer le « meilleurs compromis » pour lui mais aussi les épargnants.

C’est ainsi que le taux du rémunération du Livret A sert de base et conditionne ceux d’autres produits d’épargne réglementée tel le Livret d’Épargne populaire (LEP), le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS), le Compte Épargne Logement (CEL) ou encore le Livret Jeune. De plus, ces produits son cumulables en tant que placements.

Épargne, intérêts et fiscalité

Comme pour d’autres choix d’épargne, les intérêts du Livret A sont exonérés d’impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux.

Celui-ci et donc par conséquence les autres produits d’épargne garantis par l’État ont vu leur taux de rémunération augmenter au 1er février 2023. On a donc aujourd’hui :

– Livret A : 3% avec un plafond d’épargne maximum de 22 950 €.
– Livret d’Épargne Populaire : 6,1% avec un plafond d’épargne maximum de 7 700 €.
– Livret de Développement Durable et Solidaire : 3% avec un plafond d’épargne maximum de 12 000 €.
– Livret Jeune (< 25 ans) : au moins 3% avec un plafond d’épargne maximum de 1 600 €.
– Compte Épargne Logement : 2% avec un plafond d’épargne maximum de 15 300 €.

Si à l’évidence, c’est le Livret d’Épargne Populaire qui offre la meilleure rémunération, il faut savoir que celui est réservé aux ménages les plus modestes et ne peut s’ouvrir que sous conditions de ressources, contrairement aux autres.
Dernière chose, le capital épargné quel que soit le produit n’est lui non plus pas soumis à l’impôt ou aux prélèvements sociaux lorsqu’il est retiré.

Le Livret A en pratique : fonctionnement et modalités d’ouverture

Fonctionnement du Livret A

Même si le Livret A est connu de tous ou presque, il n’est pas inutile d’en rappeler son fonctionnement et ses modalités d’ouverture.

Le Livret A pratique

Se voulant dès sa création un outil populaire, le Livret A reste toujours un placement ouvert à tous. Chacun a ainsi le droit d’en avoir un (et un seul), sans condition d’âge, de nationalité, ou d’obligation de résidence fiscale en France. Un mineur peut aussi en ouvrir un sans autorisation même si lors de retraits il lui faudra toujours l’aval de son représentant légal.
De plus, les associations, les syndicats de copropriétaires et les organismes HLM peuvent également décider d’avoir leur propre Livret A.

Depuis 2009, n’importe quel établissement bancaire peut vous ouvrir (gratuitement) un Livret A.
Après vérification que vous n’en possédez pas déjà un, un contrat est alors passé avec la banque précisant les modalités de dépôts, retraits, calcul des intérêts, clôture du compte, etc.

À l’ouverture, il faut simplement déposer 10 € minimum sur son Livret pour qu’ensuite celui-ci fonctionne comme un compte ordinaire avec les retraits et dépôts de son choix. Ceux-ci peuvent se faire à tout moment et restent gratuits. Ils s’effectuent au guichet de sa banque ou plus simplement via une carte bancaire de retrait (pas de paiement) utilisable dans les distributeurs de son réseau.
Il n’y a pas par contre de chéquiers, et le petit livret cartonné rouge où étaient notées autrefois les entrées et sorties du compte comme l’on connu plusieurs générations n’existe plus non plus et a été remplacé par de simples relevés de compte.

Au final, on peut déposer jusqu’à 22 950 € (ou 76 500 € pour les personne morales de type associations).

Comme les autres produits d’épargne, le Livret A bénéficie également d’intérêts sur les sommes déposées. Ceux-ci sont définis par l’État.
Au 1er février 2023, le taux de rémunération a ainsi été porté à 3% avec un calcul des intérêts effectif les 1er et 16 de chaque mois et payés au 31 décembre. Ce qui veut dire que les intérêts cumulés sur l’année sont ajoutés au capital une fois l’an à cette date.
Comme pour d’autres produits, tel le LDDS, ces intérêts sont exonérés d’impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux.

Dernière chose à savoir, un Livret A peut être fermé à tout moment sur demande écrite, et ce gratuitement. Il n’y a en outre aucune durée maximale ou minimale de détention.

Avantages et inconvénients du Livret A

Produit bien rôdé, le Livret A est un placement très souple, facile à ouvrir et à gérer, qui autorise des versements et des retraits à sa guise sans pénalités ni obligations. Ce qui permet d’ailleurs à beaucoup de gens de s’en servir pour réguler leur compte courant, au point même que certaines banques proposent des cartes bancaires associées à celui-ci.

De plus, ce Livret est accessible à tous sans conditions ni de durées maxi ou mini de détention, avec un plafond relativement conséquent. Garanti par l’État, on est également sûr quoiqu’il arrive de retrouver son capital et de ne pas payer de taxes ou d’impôts sur ses intérêts.
Dernier avantage, le Livret A est cumulable avec d’autres placements tels le LDDS qui lui est similaire, le Livret d’Épargne Populaire ou le Livret Jeune.

Pas vraiment d’inconvénients à signaler, sinon peut-être une rémunération du capital à hauteur simplement de 3% qui n’en fait pas un produit spéculatif. Ce qui de toute façon n’est pas son rôle.

Le Livret A ou la longue histoire d’un placement aimé des Français

Histoire du Livret A

D’un côté il y a l’Assurance-vie et de l’autre le Livret A.

Même si l’un et l’autre ont maintenant plus de deux siècles d’existence, tous deux restent encore largement plébiscités par les Français. Pour ce qui est des montants déposés pour le premier avec actuellement pas loin de 2 000 milliards d’euros d’encours, et par le nombre de personnes qui un jour ou l’autre ont eu un Livret A ou, pour les plus anciens, ce que l’on appelait il n’y a pas si longtemps encore un Livret de Caisse d’Épargne.

Une longue histoire qui remonte à Napoléon

Aussi étonnant que ce soit, si le Livret A existe c’est grâce à Napoléon. Pas que l’Empereur en soit lui-même le créateur, ni même que celui-ci ait vu le jour sous son règne, mais plutôt qu’il soit la conséquence des dépenses sans fin engendrées par toutes ces années de guerres dues à l’histoire napoléonienne.

C’est donc dans le but de solder la crise financière léguée par son prédécesseur que le Roi Louis XVIII décida en 1818 de créer un « Livret de placement » ouvert à tous en même temps que ce qui deviendra vite aussi une institution, à savoir la Caisse d’Épargne. Et comme le but de cette dernière était justement de gérer les fonds confiés, on parla vite de Livret de Caisse d’Épargne.

Dans les années qui suivirent, le Livret trouva largement sa place. D’un côté l’État récupérait l’argent des Français qui servait ainsi à son budget, et de l’autre chacun essayait de placer quelques sous afin de parer aux aléas de la vie à une époque où n’existaient ni protection sociale ni même d’épargne pour les plus pauvres. Accessoirement, l’outil servit également avec le temps à convaincre les populations de confier leur argent aux banques et autres organismes financiers. Mais ça c’est une autre histoire…

C’est ainsi que pendant des générations, ce fut comme cela que les familles plaçaient leur argent. Et il n’y a pas si longtemps encore, à la naissance d’un enfant, il n’était pas rare que l’on ouvre à celui-ci un Livret de Caisse d’Épargne en guise de « bienvenue ». C’est d’ailleurs pour cela qu’aujourd’hui on compte encore pas loin de 60 millions de Livret A ouverts auprès de la population française…

Un intérêt pour l’épargnant mais aussi l’État

En tant que compte épargne réglementé et défiscalisé, au capital garanti par l’État, et centralisé auprès de la Caisse des dépôts et consignations, l’argent récupéré a ainsi toujours servi aux finances générales de même qu’à alimenter divers fonds d’intérêt commun tel le financement du logement HLM ou encore des prêts aux Collectivités locales comme par exemple après la pandémie Covid.

C’est d’ailleurs dans cette optique quasiment de « service public » que jusqu’en 2009 la Caisse d’Épargne, la Banque Postale et le Crédit Mutuel étaient les seuls habilités à s’occuper du Livret A. Mais les choses ont changé et, désormais, celui-ci peut être également géré par les établissements bancaires même si la Caisse des dépôts et consignations demeure toujours mandataire et doit détenir au moins 65% des sommes présentes sur le Livret A.

Sans être une « révolution », cette ouverture vers l’extérieur et le monde bancaire s’est néanmoins  retrouvée intégrée dans ce que l’on a appelé – et appelons encore – la Loi de modernisation de l’économie dont le but reste de « stimuler la croissance et l’emploi, en levant les blocages structurels et réglementaires que connaît l’économie de la France ». Logique alors que le plus vieux placement français ait été un peu dépoussiéré pour l’occasion…